E&C/VS : Quelle est la situation, après plus d’un an de pandémie ?
Sabine Aucoin : Depuis le début de la pandémie, nous avions enregistré assez peu d’annulations, mais de nombreux reports. Ce n’est que depuis quelques semaines que certaines entreprises annulent, en particulier celles qui avaient reporté une opération au premier semestre 2021. Cela oblige à négocier avec les réceptifs que nous représentons, avec leurs fournisseurs, pour rembourser les acomptes versés. En général, nous arrivons toujours à trouver des solutions et les entreprises se montrent compréhensives. Par ailleurs, si le marché demeure très ralenti, nous avons enregistré plus de 120 nouveaux dossiers depuis octobre 2020, y compris pour des opérations longs courriers, avec des départs pour la fin de cette année et pour 2022. Nous avons par exemple un groupe confirmé au Japon pour fin 2021, avec le réceptif Off Roads que nous représentons depuis quelques semaines. C’est un signal positif. Avec le temps, les entreprises comprennent que les événements hybrides ou digitaux ne sont pas la panacée.
E&C/VS : Dans quel état se trouvent les réceptifs que vous représentez ?
Sabine Aucoin : Contrairement aux acteurs français qui oublient parfois à quel point ils sont aidés, de nombreux pays - sur la quarantaine que nous représentons indirectement via leurs DMC - n’ont pas pu accompagner financièrement leurs entreprises de tourisme durant la crise. A défaut d’aides, ces réceptifs ont dû se réinventer. Beaucoup disposaient d’une trésorerie solide et ont réorganisé leur offre pour encaisser le choc en attendant meilleure fortune. Par exemple, certains ont réorienté leurs activités vers leur marché intérieur, comme c’est le cas pour Native Destinations aux Etats-Unis. Pour autant, il ne faudrait pas que la crise s’éternise encore trop longtemps. De son côté, Safran RP a également fait des efforts en diminuant ses honoraires. Nous entretenons une relation de confiance avec les réceptifs que nous représentons, parfois depuis de longues années, et il est tout à fait normal que nous les aidions à notre niveau en cette période difficile.
E&C/VS : Comment Safran RP a occupé le terrain durant cette année ?
Sabine Aucoin : Nous avons beaucoup échangé avec nos réceptifs pour qu’ils adaptent leurs offres, défrichent et innovent avec de nouvelles expériences afin de répondre aux nouvelles attentes des entreprises, en matière de RSE, de quête de sens… Nous avons stoppé notre collaboration avec Nicolas Marty qui visait à renforcer notre communication, mais restons en bon terme avec lui. Il vient de lancer CoBalt, un réceptif sur les pays Baltes. Pour autant, nous continuons à développer notre visibilité sur les réseaux sociaux, à organiser des rencontres digitales pour favoriser les échanges entre nos réceptifs et les agences MICE, et nous avons pour projet de relancer dès que possible nos apéritifs décontractés et des éductours. Enfin, nous avons participé à la relance d’un club qui fédère sept bureaux français de représentation, avec l’ambition de mettre en place des opérations communes, par exemple une soirée à l’automne si la situation sanitaire le permet.
E&C/VS : Comment envisagez-vous la reprise ?
Sabine Aucoin : Nous espérons un redémarrage au second semestre. Après le télétravail, beaucoup d’entreprises vont avoir besoin d’organiser des opérations, y compris à l’étranger, pour remotiver leurs équipes, améliorer une cohésion mise à mal. Ces derniers mois, nous avons été contactés par plusieurs réceptifs qui croient au marché français. Ils sont conscients qu’après la crise, la concurrence entre les destinations sera très forte et qu’ils ont besoin d’un relais dans l’Hexagone. Au-delà d’Off Roads au Japon qui nous fait confiance depuis quelques semaines, les destinations européennes constituent un axe fort de développement. Nous représentons désormais Vista Events en Grèce et Venn Tours en Croatie et au Monténégro. Ce dernier opère dans une dizaine de pays des Balkans et nous pourrions à l’avenir en profiter pour proposer de nouvelles destinations inédites, comme la Slovénie ou la Serbie. Aujourd’hui, nous représentons plus de 20 DMC, dans une quarantaine de pays.
Sabine Aucoin : Depuis le début de la pandémie, nous avions enregistré assez peu d’annulations, mais de nombreux reports. Ce n’est que depuis quelques semaines que certaines entreprises annulent, en particulier celles qui avaient reporté une opération au premier semestre 2021. Cela oblige à négocier avec les réceptifs que nous représentons, avec leurs fournisseurs, pour rembourser les acomptes versés. En général, nous arrivons toujours à trouver des solutions et les entreprises se montrent compréhensives. Par ailleurs, si le marché demeure très ralenti, nous avons enregistré plus de 120 nouveaux dossiers depuis octobre 2020, y compris pour des opérations longs courriers, avec des départs pour la fin de cette année et pour 2022. Nous avons par exemple un groupe confirmé au Japon pour fin 2021, avec le réceptif Off Roads que nous représentons depuis quelques semaines. C’est un signal positif. Avec le temps, les entreprises comprennent que les événements hybrides ou digitaux ne sont pas la panacée.
E&C/VS : Dans quel état se trouvent les réceptifs que vous représentez ?
Sabine Aucoin : Contrairement aux acteurs français qui oublient parfois à quel point ils sont aidés, de nombreux pays - sur la quarantaine que nous représentons indirectement via leurs DMC - n’ont pas pu accompagner financièrement leurs entreprises de tourisme durant la crise. A défaut d’aides, ces réceptifs ont dû se réinventer. Beaucoup disposaient d’une trésorerie solide et ont réorganisé leur offre pour encaisser le choc en attendant meilleure fortune. Par exemple, certains ont réorienté leurs activités vers leur marché intérieur, comme c’est le cas pour Native Destinations aux Etats-Unis. Pour autant, il ne faudrait pas que la crise s’éternise encore trop longtemps. De son côté, Safran RP a également fait des efforts en diminuant ses honoraires. Nous entretenons une relation de confiance avec les réceptifs que nous représentons, parfois depuis de longues années, et il est tout à fait normal que nous les aidions à notre niveau en cette période difficile.
E&C/VS : Comment Safran RP a occupé le terrain durant cette année ?
Sabine Aucoin : Nous avons beaucoup échangé avec nos réceptifs pour qu’ils adaptent leurs offres, défrichent et innovent avec de nouvelles expériences afin de répondre aux nouvelles attentes des entreprises, en matière de RSE, de quête de sens… Nous avons stoppé notre collaboration avec Nicolas Marty qui visait à renforcer notre communication, mais restons en bon terme avec lui. Il vient de lancer CoBalt, un réceptif sur les pays Baltes. Pour autant, nous continuons à développer notre visibilité sur les réseaux sociaux, à organiser des rencontres digitales pour favoriser les échanges entre nos réceptifs et les agences MICE, et nous avons pour projet de relancer dès que possible nos apéritifs décontractés et des éductours. Enfin, nous avons participé à la relance d’un club qui fédère sept bureaux français de représentation, avec l’ambition de mettre en place des opérations communes, par exemple une soirée à l’automne si la situation sanitaire le permet.
E&C/VS : Comment envisagez-vous la reprise ?
Sabine Aucoin : Nous espérons un redémarrage au second semestre. Après le télétravail, beaucoup d’entreprises vont avoir besoin d’organiser des opérations, y compris à l’étranger, pour remotiver leurs équipes, améliorer une cohésion mise à mal. Ces derniers mois, nous avons été contactés par plusieurs réceptifs qui croient au marché français. Ils sont conscients qu’après la crise, la concurrence entre les destinations sera très forte et qu’ils ont besoin d’un relais dans l’Hexagone. Au-delà d’Off Roads au Japon qui nous fait confiance depuis quelques semaines, les destinations européennes constituent un axe fort de développement. Nous représentons désormais Vista Events en Grèce et Venn Tours en Croatie et au Monténégro. Ce dernier opère dans une dizaine de pays des Balkans et nous pourrions à l’avenir en profiter pour proposer de nouvelles destinations inédites, comme la Slovénie ou la Serbie. Aujourd’hui, nous représentons plus de 20 DMC, dans une quarantaine de pays.