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Questions à… Mario Pilato, directeur des ventes de Belambra

07/04/2023

« Le MICE représentera 20% de l’activité de Belambra d’ici deux ans »


Le spécialiste des clubs de vacances en France veut doubler la part du MICE dans son activité, en dédiant notamment quatre sites à ce marché durant les ailes de saison. 

Comment Belambra aborde le marché du MICE ?

Le tourisme d’affaires est une cible importante. C’est une clientèle additionnelle, qui contribue notamment à remplir nos clubs de vacances durant les ailes de saison. Le MICE est également l’occasion de faire connaître notre offre à des clients qui pourront ensuite revenir chez nous en vacances, en famille. Sur nos 50 sites en France, une vingtaine est équipée de salles de séminaires. Ils disposent d’équipes formées à l’accueil des événements. Mais plus globalement, nous pouvons accueillir des groupes pour des incentives ou team-buildings sur tous nos sites, avec des capacités qui vont de vingt à plus d’un millier de personnes. Leurs emplacements de premiers choix, en bord de mer ou à la montagne, répondent à des entreprises qui recherchent des lieux originaux et différents où il est possible de travailler et se retrouver autour d’activités ludiques sur un même site, qui souhaitent inscrire leurs événements dans une démarche écoresponsable avec un accès facile en train.

Quels sont vos objectifs ?

En 2022, le MICE a représenté 10% de l’activité de Belambra, soit un chiffre d’affaires de 20 M€ sur un total de 200 M€. Nous nous sommes fixés pour objectif de réaliser une croissance de 20% sur ce segment de marché en 2023. Et dans deux ans, le MICE devrait représenter 20% de l’activité de Belambra. Cela passe par la mise en place d’une stratégie ambitieuse. Dès cette année, nous dédions quatre villages exclusivement au tourisme d’affaires, à des périodes précises en mai/juin et septembre/octobre : les Criques (presqu’île de Giens), Anglet, la Grande-Motte et Mousquety (près d’Avignon), avec des capacités oscillant entre 160 et 500 chambres. Cela va permettre d’éviter une cohabitation avec la clientèle loisirs, qui effraie parfois les entreprises. Les besoins, les envies, les horaires des deux populations ne sont pas les mêmes. Et cela permettra d’offrir une offre plus fluide aux entreprises. Les résultats sont déjà tangibles puisqu’à fin mars, notre activité MICE affichait une progression de 36% comparé à 2022. L’hiver prochain, nous ferons de même à la montagne, en réservant notre village des Arcs 1800 à la clientèle MICE, durant tout le mois de janvier.

Comment cela se traduit-il sur le terrain ?

Belambra a lancé un vaste plan de rénovation des sites depuis plusieurs années pour les mettre à niveau, avec une nouvelle classification déclinée en « B » : 52% de nos clubs de vacances sont désormais classés en 3B, 26% en 4B et 22% en 5B. Nous investissons 30 M€ uniquement en 2023 pour améliorer encore notre offre et préparons l’ouverture de deux nouveaux villages pour la fin de l’année, à Flaine et aux Deux Alpes. Sur place, nous avons lancé un vaste plan de formation pour nos équipes afin de monter en compétences, car on n’accueille pas une entreprise comme un groupe de touristes. Nous avons également signé des partenariats avec des prestataires locaux, qui organisent des activités sportives ou ludiques proposées sur catalogue ou à la carte. Cela passe également par des efforts commerciaux importants. Le marché est dynamique et il faut mieux faire connaître notre offre, notamment auprès des agences événementielles qui génèrent 30% de notre activité MICE. Elles sont souvent indispensables, notamment pour l’organisation de gros événements qui exigent des compétences particulières.
 
Propos recueillis par Thierry Beaurepère