L’innovation est une notion récente dans l’événementiel, filière atomisée relativement opaque pour les start-up. Pourtant, nombre des solutions qu’elles imaginent peuvent être transposées à cet univers. Créée à l’initiative de Viparis, la plateforme French Event Booster est née de ce constat. L’Unimev (Union française des métiers de l’événement), LÉVÉNEMENT (association des agences de communication événementielle), WeYou (organisateur de salons et concepteur d’outils digitaux), Novelty/Magnum (locations et solutions techniques) et OPENevents (services informatiques) sont également partie prenante de la démarche, qui a pris corps au cours de l’année 2018.
En septembre de cette année-là, un jury composé de professionnels a recruté une première promotion de 11 start-up incubées dans un vaste local du parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Postes de coworking, zones de convivialité, accompagnement par des experts et visites régulières de « ténors » du secteur : tout a été mis en œuvre pour favoriser la dynamique du projet, unanimement salué par la première génération « d’incubés ». Une deuxième « promo » sélectionnée en juillet 2019 vient de rejoindre la plateforme.
En septembre de cette année-là, un jury composé de professionnels a recruté une première promotion de 11 start-up incubées dans un vaste local du parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Postes de coworking, zones de convivialité, accompagnement par des experts et visites régulières de « ténors » du secteur : tout a été mis en œuvre pour favoriser la dynamique du projet, unanimement salué par la première génération « d’incubés ». Une deuxième « promo » sélectionnée en juillet 2019 vient de rejoindre la plateforme.

Un accompagnement sur un an
« Nos métiers reposent sur l’humain et la logistique. Le monde de l’événementiel est essentiellement composé de PME qui n’ont pas les moyens d’investir dans l’innovation, contrairement à la finance ou l’automobile. C’est là où le fait d’avancer groupés prend tout son sens », analyse Anthony Fauré, responsable marketing et innovation chez Unimev.
French Event Booster (FEB) est porté par Paris & Co, l’agence de développement économique et d’innovation de la métropole, dont il constitue le dernier incubateur sectoriel à ce jour aux côtés du Welcome City Lab (tourisme), du LINCC (industries créatives), du Tremplin (sport)… « Notre premier travail a consisté à faire en sorte que les start-up s’intéressent à notre filière, détaille Anthony Fauré. Et cela a plutôt bien fonctionné ! Pour la deuxième “promo”, nous avons reçu 60 dossiers dont 45 méritaient d’être analysés ; 24 ont été admis et 11 retenus par le jury. »
Pour gagner en notoriété, FEB a pu aussi s’appuyer sur le réseau des jeunes pousses du French ComInTech, co-organisé par MPI France Suisse et Unimev jusqu’en 2018. Ce rendezvous parisien des technologies et de l’innovation de l’événementiel doit être remplacé par Le Grand Événement, manifestation qui englobera SeeY ou There, le congrès annuel d’Unimev (probablement en 2020). L’incubation au sein du FEB dure un an, ce qui peut sembler un peu court, car l’innovation gagne à s’inscrire dans le temps long ; certaines jeunes pousses de la première promotion « rempilent » d’ailleurs pour une seconde année, avec un accompagnement allégé. Et d’ici trois ans, le local de la porte de Versailles doit être démoli dans le cadre des travaux en cours à Paris Expo. « Nous ferons alors un bilan d’étape et peut-être changerons-nous les règles, avec un recrutement tous les 2 ou 3 ans seulement », glisse François Guéno, directeur de la transformation et de l’innovation chez Viparis.

Thématiques transversales
L’innovation appliquée à l’événementiel se décline à tous les fondamentaux du métier : faciliter la vie de l’organisateur comme de l’exposant et fluidifier l’expérience du visiteur ; utiliser la « data » pour optimiser les parcours et générer des prospects grâce aux contenus produits. Dans les locaux du FEB, se côtoient donc des start-up développant des solutions pratiques, du contenu ou des programmes digitaux. L’idée est de capter des jeunes entreprises disséminées dans d’autres incubateurs et des outils développés pour d’autres secteurs.
Ainsi, PIMS, venue du monde des festivals, dont les tableaux de bord permettent de mesurer données et chiffres-clés en direct pour piloter le marketing d’un événement. Et, à l’instar d’un travauxlib.com pour le BTP, allostand.fr est la première plateforme Web de mise en relation entre exposants et standistes.
Parmi les jeunes pousses de la première promotion du FEB, Madame Pee est celle qui a rencontré le plus de succès. Premier urinoir(e) destiné à un public féminin, l’installation mobile et écolo se propose de réduire les files d’attente devant les toilettes pour femmes, éternel problème des grands événements. Et c’est We Drop, un système de consignes et de vestiaires automatisés, qui a remporté les suffrages du jury de la deuxième promotion. Reste que, d’un recrutement à l’autre, le brief a évolué. « Nous avons intégré plus de start-up qui s’intéressent à la data, à la réalité augmentée, à la création d’expériences », analyse François Guéno. Et de préciser que la plateforme souhaite incuber des prestations mais aussi des nouveaux formats d’événements. À ce titre, Paris Night Market se distingue tout particulièrement. Privilégiant circuits courts et démarche éco-responsable, la jeune équipe crée des événements festifs engagés. Début septembre, elle a été invitée par Who’s Next pour animer un village au sein d’Impact, salon dans le salon mettant en scène une mode éco-responsable.
Ainsi, PIMS, venue du monde des festivals, dont les tableaux de bord permettent de mesurer données et chiffres-clés en direct pour piloter le marketing d’un événement. Et, à l’instar d’un travauxlib.com pour le BTP, allostand.fr est la première plateforme Web de mise en relation entre exposants et standistes.
Parmi les jeunes pousses de la première promotion du FEB, Madame Pee est celle qui a rencontré le plus de succès. Premier urinoir(e) destiné à un public féminin, l’installation mobile et écolo se propose de réduire les files d’attente devant les toilettes pour femmes, éternel problème des grands événements. Et c’est We Drop, un système de consignes et de vestiaires automatisés, qui a remporté les suffrages du jury de la deuxième promotion. Reste que, d’un recrutement à l’autre, le brief a évolué. « Nous avons intégré plus de start-up qui s’intéressent à la data, à la réalité augmentée, à la création d’expériences », analyse François Guéno. Et de préciser que la plateforme souhaite incuber des prestations mais aussi des nouveaux formats d’événements. À ce titre, Paris Night Market se distingue tout particulièrement. Privilégiant circuits courts et démarche éco-responsable, la jeune équipe crée des événements festifs engagés. Début septembre, elle a été invitée par Who’s Next pour animer un village au sein d’Impact, salon dans le salon mettant en scène une mode éco-responsable.
Un modèle unique à l’échelle européenne
Hébergées au sein de Paris Expo, les start-up du FEB profitent d’un formidable terrain d’expérimentation au pied de leur bureau ! L’une d’elles a ainsi testé l’été dernier un système qui permet d’évaluer les files d’attente devant les points de restauration, solution imaginée au départ pour les musées. Et si les antennes des French Tech comme des structures privées (Station F notamment) proposent également des incubateurs, c’est la première fois que la filière événementielle s’engage de façon collective. C’est d’ailleurs unique à l’échelle européenne. Une école itinérante des métiers de l’événementiel va aussi voir le jour, preuve que l’innovation n’est pas que le fait des start-up mais bel et bien un état d’esprit.