EC&VS : Qu’est-ce que cette crise sanitaire va changer durablement dans l’organisation des évènements ?
C.M. : Évidemment, le digital est un sujet-clé. L’hybridation va rester, sans remettre en cause l’importance de la rencontre physique. Il faut le voir comme un plus : cela va permettre de toucher des gens qui ne seraient pas venus de toute façon, ce qui peut apporter à l’événement une valeur ajoutée incroyable. Cela participe également à une démarche durable : le speaker qui est une sommité dans son domaine, faut-il vraiment lui faire traverser l’Atlantique pour une demi-heure de speech ? Mais c’est une préoccupation qui existait déjà avant. Je pense que cette crise est plus un accélérateur qu’un révélateur de tendances.
EC&VS : Paris revient-elle sur le marché avec une offre inchangée ?
C.M. : Non, ce n’est pas parce que nous n’avons pas (ou peu) accueilli pendant un an que la ville n’a pas bougé ! Il y a beaucoup d’ouvertures, beaucoup de projets, beaucoup de friches, souvent tournées vers le développement durable. Il y a eu aussi beaucoup de changements sur les nouvelles mobilités et nous allons faire le maximum pour les promouvoir. Moi, je rêve que les congressistes puissent se déplacer dans Paris avec des vélos que l’on mettrait à leur disposition ! Nous avons toute une série de choses à mettre en place pour faire vivre l’engagement de la destination pour un tourisme d’affaires différent, plus conscient des enjeux, plus respectueux de la ville, plus dans l’héritage aussi.
EC&VS : Les organisateurs de salons vous suivent-ils sur cette voie ?
C.M. : Oui, c’est une tendance. Quand on voit par exemple ce que fait Maison & Objet avec les showrooms de la Paris Design Week en accompagnement du salon de Villepinte ; ça, ça a du sens. Bien sûr, on ne peut pas faire ça pour les 110 000 événements que Paris accueille chaque année ! Mais l’idée, c’est que sur ces gros événements, on puisse faire ce travail sur l’héritage, l’implication des habitants, la révélation des talents. Et là-dessus, Paris est vraiment bien positionnée, avec une diversité d’offres et une variété d’expériences que personne d’autre ne peut offrir.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le prochain numéro d’Événements & Conventions (parution le 18 juin) !