Comme chaque jour, il y a foule devant le palais des Nations de Genève, qui héberge le siège européen de l’ONU. L’or-ganisme n’est pas qu’une attraction. Avec les organisations et agences qui y sont attachées (comme l’OMS), et les 250 ONG qui gravitent autour, la ville suisse accueille des conférences internationales et congrès associatifs tout au long de l’année. Au point que le tourisme d’affaires remplit ses hôtels et génère 80 % de ses visiteurs ; même si le Covid a modifié la donne depuis 18 mois.
Vieux quartiers et rives bucoliques
Des établissements 4 et 5* en nombre, des équi-pements performants, des distances courtes qui limitent les transferts… les atouts de Genève sont nombreux. Elle peine néanmoins à convaincre les entreprises françaises de venir y organiser leurs événements. Les raisons sont multiples. Proche de l’Hexagone, géographi-quement (elle est même totalement encer-clée par la France) et culturellement, la ville ne fait pas nécessairement rêver, malgré ses vieux quartiers et les rives bucoliques du lac Léman. Et Genève, comme toute la Suisse, est perçue comme chère (même si pas plus que Londres ou certaines capitales d’Europe du Nord), voire ostentatoire avec ses banques, ses boutiques de luxe et son industrie horlo-gère – ce qui apparaît comme rédhibitoire pour certaines sociétés, qui préfèrent associer leur image à des destinations moins « bling bling ».
Une audacieuse stratégie durable
La crise sanitaire actuelle pourrait néanmoins modifier la donne. La proximité et l’image de destination « sûre » jouent en sa faveur alors que le Covid-19 est encore sur toutes les lèvres. Accessible en TGV Lyria depuis Paris, mais aussi depuis plusieurs métropoles françaises en avion avec easyJet (qui a fait de Genève l’une de ses bases et compense intégralement les émissions de ses avions), la ville entend aussi jouer la carte du tourisme responsable. Elle bénéficie naturellement d’un environne-ment privilégié, avec le lac Léman bien sûr, mais aussi les montagnes environnantes dont les côteaux – et ce n’est pas la moindre des surprises – accueillent de généreuses vignes, pour des dégustations avec vue sur le Mont-Blanc. Propreté et circulation apaisée (les transports collectifs sont gratuits pour les visiteurs séjournant à l’hôtel) figurent aussi parmi ses qualités.
Au-delà de ces atouts, Genève Tourisme & Congrès a récemment engagé un plan straté-gique visant à faire de la ville l’une des dix des-tinations urbaines les plus durables en Europe, autour de cinq piliers et douze objectifs ; par exemple réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités touristiques d’ici 2030, promouvoir le « Made in Geneva », favoriser un impact social et solidaire en créant des contenus inclusifs ou encore inciter les ac-teurs locaux du tourisme à mettre en place une politique RSE. Autant d’arguments qui pour-raient faire mouche auprès d’entreprises à la recherche de destinations dans l’air du temps…
Au-delà de ces atouts, Genève Tourisme & Congrès a récemment engagé un plan straté-gique visant à faire de la ville l’une des dix des-tinations urbaines les plus durables en Europe, autour de cinq piliers et douze objectifs ; par exemple réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités touristiques d’ici 2030, promouvoir le « Made in Geneva », favoriser un impact social et solidaire en créant des contenus inclusifs ou encore inciter les ac-teurs locaux du tourisme à mettre en place une politique RSE. Autant d’arguments qui pour-raient faire mouche auprès d’entreprises à la recherche de destinations dans l’air du temps…