Si les deux leaders européens du tourisme, la France et l’Espagne, on retrouvé (ou presque) leur niveau de fréquentation touristique étrangère en 2022, l’Allemagne est encore un peu à la traîne. L’an dernier, le pays a enregistré 28,5 millions d’arrivées de touristes étrangers, en hausse de 143% par rapport à 2021 mais encore en retrait de 28% comparé à 2019, avant la crise du Covid. En termes de nuitées, le chiffre atteint 68,1 millions (contre 89,9 millions en 2019). Ce décalage tient à plusieurs éléments. Première économie européenne, l’Allemagne est notamment davantage dépendante du voyage d’affaires dont la reprise est plus lente, ainsi que du MICE, en particulier la filière « foires et salons » qui a été très impactée.
Sur le seul marché hexagonal, la marge de progression est importante. Avec 3,07 millions de nuitées réalisées par les Français en 2022 (en hausse de 111% par rapport à 2021 mais encore en retrait de 21% comparé à 2019), la France n’est que le 7ème marché émetteur de l’Allemagne, derrière les Pays-Bas, la Suisse, l’Autriche ou la Pologne.
Dans le détail, les Français viennent prioritairement en Allemagne en voiture (61%), contre 23% en avion et 11% pour le train. Déjà, plusieurs grandes villes sont reliées par le rail à Paris, comme Francfort ou Munich. Le lancement d’ici la fin de l’année d’un train direct entre la France et Berlin devrait contribuer à décarboner encore davantage le transport. Les visiteurs français passent en moyenne 6,5 nuits sur place. Autre chiffre important : 17% viennent en Allemagne pour un déplacement professionnel. Sans surprise, leurs destinations préférées sont le Bade-Wurtemberg limitrophe de la France (29% des nuitées), devant la Bavière (17%) et la région de Berlin (17%). Coté villes, les Français plébiscitent Berlin, devant Munich et Rust (en réalité le parc d’attractions Europa Park qui y est installé).
Pour retrouver ses niveaux de 2019, l’Allemagne met en avant son patrimoine historique et culturel, avec 51 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco (davantage que la France). Elle entend également jouer la carte de la proximité et du rapport qualité/prix dans un contexte de forte inflation, ainsi que sur le côté rassurant de la destination. Autre argument : la nature et le développement durable, pour des séjours éco-responsables. A ce titre, Bénédicte Richer rappelle « qu’un tiers du territoire allemand est constitué de paysages protégés, avec six parcs nationaux, 16 réserves de biosphère et plus de 100 parcs naturels. De nombreuses destinations et partenaires développent de plus en plus d’offres respectueuses des ressources et bénéfiques pour l’environnement. L’Allemagne occupe la 5ème place au niveau mondial en termes d’offres durables ». De quoi convaincre les entreprises souhaitant inscrire un événement dans leur politique RSE.
Sur le seul marché hexagonal, la marge de progression est importante. Avec 3,07 millions de nuitées réalisées par les Français en 2022 (en hausse de 111% par rapport à 2021 mais encore en retrait de 21% comparé à 2019), la France n’est que le 7ème marché émetteur de l’Allemagne, derrière les Pays-Bas, la Suisse, l’Autriche ou la Pologne.
« Mais la reprise est dynamique et nous espérons retrouver, dès cette année, les niveaux de 2019 »a expliqué Bénédicte Richer, directrice pour la France de l’Office national allemand du tourisme, lors d’une récente rencontre avec les professionnels.
Dans le détail, les Français viennent prioritairement en Allemagne en voiture (61%), contre 23% en avion et 11% pour le train. Déjà, plusieurs grandes villes sont reliées par le rail à Paris, comme Francfort ou Munich. Le lancement d’ici la fin de l’année d’un train direct entre la France et Berlin devrait contribuer à décarboner encore davantage le transport. Les visiteurs français passent en moyenne 6,5 nuits sur place. Autre chiffre important : 17% viennent en Allemagne pour un déplacement professionnel. Sans surprise, leurs destinations préférées sont le Bade-Wurtemberg limitrophe de la France (29% des nuitées), devant la Bavière (17%) et la région de Berlin (17%). Coté villes, les Français plébiscitent Berlin, devant Munich et Rust (en réalité le parc d’attractions Europa Park qui y est installé).
Pour retrouver ses niveaux de 2019, l’Allemagne met en avant son patrimoine historique et culturel, avec 51 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco (davantage que la France). Elle entend également jouer la carte de la proximité et du rapport qualité/prix dans un contexte de forte inflation, ainsi que sur le côté rassurant de la destination. Autre argument : la nature et le développement durable, pour des séjours éco-responsables. A ce titre, Bénédicte Richer rappelle « qu’un tiers du territoire allemand est constitué de paysages protégés, avec six parcs nationaux, 16 réserves de biosphère et plus de 100 parcs naturels. De nombreuses destinations et partenaires développent de plus en plus d’offres respectueuses des ressources et bénéfiques pour l’environnement. L’Allemagne occupe la 5ème place au niveau mondial en termes d’offres durables ». De quoi convaincre les entreprises souhaitant inscrire un événement dans leur politique RSE.
En parallèle, l’Allemagne compte sur plusieurs événements, comme les Olympics World Games (le plus grand événement sportif inclusif au monde) qui se dérouleront à Berlin en juillet 2023 et sur l’ouverture de nouveaux hôtels. Parmi eux The Hoxton (Accor) qui s’installe à Berlin ce printemps (dans le quartier de Charlottenburg), un hôtel de luxe Rosewood à Munich ou encore l’audacieux Bunker à Hambourg (perché sur un ancien bunker dans le quartier trendy de Saint-Pauli), avec cinq étages en forme de pyramide coiffés d’une luxuriante végétation et une vue imprenable sur la ville. Plébiscité par les entreprises, Berlin peut également compter sur l’ouverture récente de Manifesto Market (sur Postdamer Platz), le plus grand « food-hub » d’Europe avec 22 restaurants, 4 bars et un large programme culturel ; ou encore Papillon, un lieu au design modern fusionné avec le glamour des années 70, pour une expérience mêlant cuisine et danse.
Thierry Beaurepère
Thierry Beaurepère